Un audit de contenu consiste à faire un état des lieux de toutes vos pages sur votre site et d’en analyser les performances. Il s’agira de vérifier si le contenu est suffisamment riche, s’il est lu, si son contenu est dupliqué ou encore le taux de conversion qu’il affiche.
Votre principal objectif sera donc de maintenir à jour une stratégie de contenu efficace en faisant du tri (contenu non indexable, redirection..) ou en retravaillant votre contenu existant (densité de mots-clés, nombre de mots…)
Dans notre précédent épisode sur le SEO, nous avons détaillé l’importance et la manière d’effectuer un audit technique de votre site. Comme vous pouvez vous en douter, réaliser régulièrement un audit de contenu est également vital dans la quête d’un référencement naturel solide et efficace.
Cet exercice vous permet de prendre les meilleures décisions stratégiques pour continuer de remplir au mieux vos objectifs de trafic. Il vous permettra également d’asseoir un meilleur positionnement par rapport à vos concurrents.
À l’instar de ce précédent épisode, nous allons vous donner toutes les clés en main, en 3 étapes, pour réaliser cet audit.
Avant d’aller plus loin, téléchargez notre template d’audit de contenu via le lien ci-dessus. Il vous fera gagner un temps considérable dans votre organisation.
Une fois le modèle téléchargé, vous pourrez appréhender bien plus facilement le guide qui va suivre.
Pour commencer, récupérez l’intégralité des URLs de vos pages qui correspondent à la catégorie de contenu que vous avez choisi d’auditer.
Le plus simple pour y parvenir est de passer par un robot d’exploration de site web (crawler) qui se basera sur votre sitemap pour générer une liste complète de vos URLs (a télécharger au format excel)
Pour information, dès que le robot crawler arrive sur votre site, il analyse entièrement votre contenu ligne par ligne, en suivant chaque lien interne qu’il rencontre. Ce crawl a lieu jusqu’à ce que le robot arrive sur une URL sans nouveau lien.
Cette étape est primordiale pour ne pas oublier d’URL sur votre site. Il faudra quand même vérifier manuellement qu’aucune erreur ne s’est glissée dans le tableau. C’est assez rare, mais c’est possible si le maillage interne n’est pas optimisé sur votre site web, avec par exemple des pages orphelines invisibles dans votre navigation web ou sitemap.
Nous vous conseillons 2 crawlers performants :
Screaming Frog (version gratuite de 500 URLS par crawl)
Oncrawl (payant, mais période d’essai gratuite de 7 jours)
Copiez ensuite toutes les URLs de votre tableau de crawl et reportez-les sur le modèle d’audit de contenu, colonne “URL des pages du site”.
Après la collecte de vos URLs, gagnez du temps en les classant par type de contenu similaire. Vos pages d'expertise, de présentation corporate, de blog... sont autant de catégories que vous pouvez traiter les unes à la suite des autres (colonne “URL des pages du site” sur le template)
Ce 1er tri offre une meilleure visibilité pour remplir la 1ère colonne du modèle : le type de page (en fonction de votre objectif de conversion)
Nous avons établi, de façon générique, 6 catégories pour vos types de pages (ne pas hésiter à en rajouter selon la typologie de votre site) :
Inspiration (blog, tendances..)
-Génération de leads (contact, prise de rdv, devis en ligne..)
-Produit (univers produits, marketplace..)
-Catégorie (pages mères, landing pages e-commerce..)
-Service (pages expertise, offres..)
-Autres (selon vos types de contenu)
Une fois que vous avez catégorisé vos contenus, vous devez identifier les KPIs dont vous aurez besoin pour analyser leur performance. A l’aide de Google Analytics et de votre crawler web, nous avons présélectionnés 7 KPI’s indispensables, à remplir sur toutes les URLs de votre tableau d’audit :
-Trafic SEO (Google Analytics)
-Taux de rebond (Google Analytics)
-Temps moyen sur la page (Google Analytics)
-Temps de chargement (Crawler)
-Indexabilité (Crawler)
-Nombre de backlinks (Crawler)
-Chiffre d'affaire (uniquement pour les sites e-commerce)
Il s’agit d’une liste générique, qui est suffisante pour la plupart des sites actuels. N’hésitez pas à en rajouter d’autres si besoin.
Petit conseil pour avoir de la profondeur sur vos données : Connectez vos comptes Google Analytics et Google Search Console.
Le contenu doit avoir un but précis, il doit déclencher une action ou un intérêt de la part de l’utilisateur, comme par exemple :
-Objectif de notoriété de la marque
-Objectif d’informations sur les services proposés par l’entreprise
-Objectif de conversion sur le site e-commerce
-Objectif de fidélisation de vos consommateurs
L’interprétation doit donc être objective de votre part : une page peut vous sembler "intéressante" mais elle doit répondre à un objectif cité ci-dessus pour améliorer vos conversions et votre image de marque.
Dans un premier temps, analyser rapidement tous vos indicateurs de contenu sur l’ensemble de vos pages pour avoir une idée globale de l’état des pages.
Dans un deuxième temps, l’analyse des KPIs sera plus précise en fonction des objectifs initiaux de vos pages :
-Pour un article de blog, il s’agira du nombre de sessions, du taux de rebond, du temps moyen passé sur la page ou encore du trafic SEO.
-Pour une page produit, le CA est le KPI principal.
-Pour aller plus loin, on peut également analyser les statistiques sur les réseaux sociaux, avec par exemple le nombre de partages, de commentaires, de likes, de clics....
Il s’agit de la phase de l’audit de contenu qui demande le plus de patience et de rigueur dans l’analyse.
Pour illustrer avec un exemple, votre page peut attirer beaucoup de trafic, mais avoir un taux de rebond élevé et une durée moyenne de session très courte. Cela signifie que les utilisateurs sont intéressés par votre sujet, mais que le contenu ne leur offre pas ce qu’ils recherchent.
Dans ce cas, il faut évaluer différents éléments de votre page pour comprendre pourquoi les utilisateurs quittent votre site. Le problème peut venir de la pertinence de votre contenu par rapport aux titres, aux CTA ou même au temps de chargement.
Vous devez également tenir compte des différentes étapes du parcours client. Votre contenu « awareness » peut attirer plus de trafic, mais avoir un taux de conversion plus faible. Votre contenu lié à vos services peut avoir moins de trafic, mais générer plus de leads, etc..
Le contenu pauvre est tout simplement un contenu trop court (nombre de mots inférieur à 600), peu pertinent ou difficile à lire.
Il peut s’agir de pages générées automatiquement (par exemple des fiches produits) ou des pages satellites.
Le problème principal de conserver des pages avec un contenu pauvre, c’est que Google évalue la qualité d’une page en prenant en compte la qualité de toutes les autres pages publiées sur votre site (qui sont indexées bien sûr).
Cette pratique consiste à reprendre un texte publié sur une de vos pages en le dupliquant afin de produire plus de contenu sans effort. Pour info, il s’agit très souvent de fiches produits avec du texte copier/coller d’une offre à une autre. Grâce à votre tableau de crawl du site, classez la colonne “duplicate content” du plus grand au plus petit en filtrant pour mettre en avant les contenus les plus dupliqués.
Normalement, c’est assez rare d’avoir des pages dupliquées en interne. Si c’est le cas, vous devez les désindexer car Google demande aux sites web d’avoir du contenu unique sur chaque page.
Google estime que c’est du “plagiat” lorsque le contenu est repris entièrement sans aucune modification. Dès que nous avons eu ce type problème chez Digilityx, il s’agissait de contenu dupliqué avec des « scraper site », qui se contentent de copier le contenu d’un site et de le publier entièrement sur un autre site. Même si la concurrence sur vos sujets est rude, vous devez utiliser vos propres termes et surveiller qu’on ne les a pas copiés !
→ Top 10 des outils pour analyser le contenu dupliqué
La cannibalisation des mots-clés c’est tout simplement une mauvaise utilisation de vos mots-clés, avec très souvent une utilisation trop importante d’un seul et même mot-clé sur plusieurs pages de votre site. Si vous publiez 2 articles avec le même mot-clé, cela crée une confusion des moteurs de recherche (et donc 2 fois moins de visibilité !)
Une fois votre inventaire terminé, vos objectifs établis et les problèmes identifiés, créez un plan d'action pour toutes vos pages. Voici la liste des 5 solutions à inclure dans le modèle d’audit (selon les données et métriques que vous avez recueillies en étape 2 :
La page est pertinente aux yeux de Google, avec des mots-clés positionnés qui amènent du trafic qualifié. La densité de mot-clé est correcte, le nombre de caractères est suffisant (minimum 600 mots) et votre trafic est correct pour l’inclure dans votre stratégie de content marketing.
→ La page est conservée sans aucun besoin d’optimisation sémantique : tout roule pour vous !
La page ne présente aucune possibilité d’amélioration (ou bien la mise à jour prendrait beaucoup trop de temps par rapport à vos objectifs). La page ne présente aucun intérêt SEO, alors supprimez-la directement de votre architecture. Il peut également s’agir de pages temporaires, comme par exemple une landing pour le black friday, une landing pour vos anciennes campagnes Ads ou bien une fiche produit en rupture de stock indéterminée...
Il existe plusieurs solutions pour améliorer considérablement la qualité de votre contenu.
Commencez par développer votre contenu existant. Selon Semji, en moyenne un article de blog en 2021 comporte 1500 mots. Vous pouvez simplement ajouter quelques informations pertinentes comme des informations produits, des nouvelles tendances, des nouvelles études (sans oublier d’y insérer un backlink !), ou bien de nouveaux exemples...
N’oubliez pas d’améliorer également les balises de structure. Votre structure doit être claire et logique, avec des balises H2 et H3 pertinentes qui contiennent des mots-clés dès que possible. N’oubliez pas que vos titres améliorent l'expérience utilisateur et aide les robots de Google à mieux interpréter votre page. Les articles de blog bien structurés ont plus de chances de se classer en top position.
Il est également possible de combiner plusieurs pages pour en créer une autre plus complete, avec par exemple un format différent (livre blanc, infographie...).
En dernier recours, vous pouvez réécrire entièrement votre page si elle ne génère aucun trafic, en insérant de nouveaux titres, nouveaux exemples, conseils et surtout en modifiant vos mots-clés principaux (avec du volume de recherche bien sûr!)
L’ajout d’un CTA est un élément majeur pour créer du trafic interne et conserver le plus longtemps possible vos utilisateurs. Créez un véritable entonnoir marketing sur votre site avec par exemple des bannières, content teaser, product teaser...
Pour finir, Google est aussi très regardant sur la présence de contenu média. Ajoutez des vidéos et des photos à vos contenus si c’est possible ! L'intégration de vidéos est bel et bien un nouvel indicateur SEO pour le positionnement des résultats Google depuis 2021. Attention à ne pas les intégrer en dur sur le site(Youtube est le meilleur ami de Google…) pour limiter le temps de chargement.
Un code 301 est une redirection temporaire que vous insérez directement dans votre CMS. Utilisez ces redirections 301 pour les pages web supprimées de votre site. Cela vous permet d'éviter les pages « not found » et d'améliorer l'expérience utilisateur.
Optimisez les liens internes : à la fin de vos pages, ajoutez des liens pointant vers de nouveaux articles de blog présentant des sujets associés. Cela peut vous aider à améliorer le maillage interne de votre site web, mais également de conserver l’utilisateur en réduisant le taux de rebond.
Une fois l’audit de contenu terminé et les modifications/suppressions de pages terminées, n’oubliez pas d’informer Google de vos mises à jour de contenu en utilisant Google Search Console. L’outil vous permet de soumettre à l'index de Google votre nouveau sitemap des pages Web récemment mises à jour. Vous en aurez non seulement l’utilité pour vos prochains audits de contenu annuels, mais aussi pour permettre à l’algorithme de Google de mieux comprendre la structure de votre site ou de votre blog.
Pour plus d’information : https://www.digilityx.com/post/realiser-un-audit-technique-seo-etapes-checklist
En bonus, une petite vidéo ! Connaissez-vous vraiment vos visiteurs ? Ciblez-vous vraiment le bon profil ? Il est temps d’intégrer le concept de « buyer persona » dans votre stratégie de référencement naturel ! Mieux comprendre le profil de vos acheteurs va en effet permettre de créer des contenus adaptés à leurs attentes :
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